Victimologie



Je ne sais pas ce que c'est que la souffrance. Je n'en connais que la colère. C'est déjà une chance pour moi, grâce à D.ieu.



Pour comprendre un peu mieux ce qu'est la souffrance, j'ai lu le petit dernier de Proche-Orient.info, ou est interviewé un médecin psychanalyste français, Israël-Bernard Feldman, travaillant depuis la première Intifada a soutenir les victimes d'attentats. Il explique aussi les mécanismes de la resurgence du martyr juif, et ce triangle formé par les trois cauchemars des Juifs tout au long du dernier siècle: les camps nazis du passé, les attentats palestiniens du présent, ou les missiles sales arabo-musulmans d'un futur redouté. Chaque cauchemar renvoie au traumatisme d'un autre.



Victimologie ou pas, des gens continuent de se faire tuer parce que Juifs, ou considérés comme tels. Reste a savoir qui çà dérange, a part les Juifs eux-mêmes. On préfère sans doute éviter la confrontation, même si c'est toute l'humanité qui est concernée.



Et pendant ce temps, ma douce France d'être toujours aussi fière de son Non a la confrontation. Chacun veut jouer son rôle à fond, toujours le même depuis les débuts de l'Histoire moderne. Jacques Chirac n'est pas a une connerie près de toutes façons.



Maintenant suivez le lien, effroyable, mais incontournable.



Israël-Bernard Feldman:

"Mon propre père avait échappé de justesse à la Shoah. Moi, je suis parti en Israël pour vivre loin de tout cela, et, finalement, je suis en train de reprendre le regard du juif triste. Je me dis que je commence à ressembler à mon père !"