Au beau milieu d'un week-end romantique, je me retrouve a regarder Le Pianiste. J'avais encore jamais vu ce film. J'aurais mieux fait d'attendre ce soir, veille de la Journee de la Shoah.
Le mur du guetto, la misere entretenue d'un cote, l'opulence de l'autre. Le pain dore a quelques metres de la famine grise.
Nous sommes sortis de la nouvelle route numero 6, la Trans-Israel qui longe la ligne verte, au niveau de Tul-Karem. On s'attendait a voir les minarets, on a vu un mur gris. En travers de la route 57 qui mene tout droit a Natanya, cette route qui a ete prise maintes fois par les kamikazes palestiniens. Ca fait tres longtemps qu'il n'y a pas eu d'attentat a Natanya.
Mais j'ai du mal a voir ce mur en face depuis le Pianiste. Meme si ce qui se passe derriere n'a rien a voir avec Varsovie. Meme si on n'y tue pas les femmes, les vieillards et les enfants d'une balle dans la tete a bout portant. Ce mur me gene, parce que je ne vois pas ce qui se passe derriere.
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