On ne voit que lui a la television. On appelle ca le plan Olmert.
Ehud Olmert, figure de proue du Likoud, vice-premier ministre, ancien maire de Jerusalem, se prononce clairement pour un retrait unilateral des territoires de Judee-Samarie-Gaza, ainsi que d'une grosse partie de la partie Est de sa bien-aimee Jerusalem.
Il agite le meme epouvantail que ses collegues de babord Avraham Burg et Yossi Beilin: la demographie arabe galopante.
Je suis d'accord avec le constat d'insolubilite de l'equation "grand" Israel juif et democratique. Un constat qui date de la renaissance d'Israel en 1948 quand Ben-Gourion avait reussi a convaincre la Knesset d'accepter la plan de partage de l'ONU: "Mieux vaut un petit Israel juif, qu'un grand Israel a majorite arabe".
Certes il serait ingerable pour une minorite d'administrer une majorite.
Les Arabes font plein de bebes. On croyait la bataille militaire, elle fut democratique a chaque periode d'election, on la soupconna davantage mediatique, alors qu'en fait, depuis la genese meme d'Israel, le combat est demographique.
Baissons les fusils et les cameras, et tous aux lits, sur la machine a laver, a l'arriere de la voiture, au milieu d'une plage deserte, sous l'eau. Faites peter les reservoirs des preservatifs. La vraie guerre est celle de l'amour, elle va et elle vient entre les reins.
Probleme: je suis d'accord avec le partage, nais je ne suis pas d'accord avec le retrait unilateral, et encore moins avec l'argument demographique. Et tout est une question de jurisprudence.
Un retrait unilateral, sans accord, comme au Liban en 2000, est vecu par l'autre camp comme une victoire militaire, un encouragement a la violence pour avoir plus, ailleurs. La paix n'est pas une question de retrait, de fuite, mais une question d'accord. Sans accord, il n'y a rien de construit pour l'avenir. Un retrait est une treve, a pertes, qui fait en meme temps office de promesse d'un autre conflit. Ces territoires n'ont pas ete conquis par hasard, ils repondaient a une menace tangible de la part d'un ennemi plus qu'hostile a 30km de Tel-Aviv et de la cote meditarreneene israelienne, avec une vue plongeante sur cette derniere, et accessoirement aux portes de Jerusalem. Un retrait unilateral ne serait qu'un retour immediat 35 ans en arriere, comme si tout ca n'avait servi a rien. Les extremistes palestiniens auraient raison: ce serait une defaite israelienne.
Quand a l'argument demographique, je le considere comme irrecevable, aussi reel soit ce danger. Mais d'un point de vue de la rhetorique nationale, on ne peut pas donner a un peuple un territoire sous pretexte qu'il y est nombreux. La natalite arabe est le fait d'une pathologie de la pauvrete et du manque d'education, soutenue par une religion anticontraceptive, et melee a un encouragement nationaliste suicidaire. Parce qu'une famille arabe de Gaza, dont la mere est interdite de travail par sa religion, et le pere chomeur, n'a pas les moyens d'assumer l'education de ses 10 enfants, qui finissent naturellement dans la rue a jeter des pierres, ou dans les ecoles coraniques a apprendre un livre par coeur et rever de shahids. C'est un phenomene similaire, quoique moindre, qui a eu lieu dans la population immigree maghrebine de France. Des familles surnombreuses dont les fils errent dans les squares des cites, a chercher de la drogue ou des problemes, avec succes. Generalisation par definition abusive, mais caricature illustrative. Une recente etude demographique evaluait la population musulmanne de France a 3,7 millions, certes moins que les 6 millions que l'on croyait. Mais est-ce a dire que 8% de la France, soit deux regions entieres, doivent devenir terres d'Islam ? Si les gens font plein de bebes, a eux de l'assumer. Cela ne donne pas le droit a un peuple de creer un nouveau pays.
J'espere qu'on trouvera une solution. Toutes les initiatives et belles phrases, qui se font entendre de gauche a droite apres deux mois de pause du terrorisme en Israel, sont la pour montrer qu'on s'approche d'un reglement, dans un calme relatif. Mais j'espere qu'on le fera pour les bonnes raisons, avec l'enrobage rhetorique et moral qui nous fera croire en l'avenir. Tout est une question de mots, au bout du compte.
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