Friends
Je suis bronzé. Je suis beau. Et puis je suis gentil, c'est elle qui me l'a dit.
Mais c'est surtout parce que je reviens d'une semaine fantastique. Les amis, les vrais, c'est ceux qui arrivent a l'aeroport avec leur grosse voix, leurs lunettes de macroc, leur cigarettes fantaisie, et qui vous font la surprise d'amener encore d'autres amis. Des cris de joie dans la salle des arrivees a l'aeroport Ben-Gourion. Je commencais justement a jalouser les etreintes des familles reunies sous mes yeux, mais je crois que mon cri a surpasse tous les autres.
Et la on enchaine sur une semaine de vacances, de vraies vacances. Des vacances forcees a l'origine, chomage technique en d'autre terme, une semaine de shutdown de la compagnie pour economiser de l'argent. J'ai deja depasse monn quota de conges, donc c'est a mon compte. Mais avec tous les impots que je paye, avec une semaine de salaire en moins je bascule dans la tranche d'en dessous et finalement neto sur le mois je ne perd que quelques centaines de shekels. Tout va bien.
Je me suis retrouve dans le role de touriste, a la seule difference que j'ecrasais mes copains en hebreu. Pendant une semaine, petit-dejeuner a 13h, plage, manger, combats dans l'eau, manger, drague, manger, douche, manger, strip-tease, boite, boire, a la discretion de l'interesse. Maintenant on connait la barmaid Adi de la plage Gordon, et la serveuse Kali du Mike's Place. Un souvenir que mes amis emporteront a leur retour a la grisaille parisienne. J'ai meme reussi a faire jouer de mon carnet d'adresse a la rubrique "femmes" pour agrementer nos soirees d'une presence seductrice. Ca va ils ont pas l'impression que je m'emmerde a Tel-Aviv, c'est l'essentiel, faut que je garde ma reputation.
Une veritable regression a l'age de pierre, ma maison n'a jamais ete autant en bordel, des rires debiles a faire pleurer de pitie des gosses de cinq ans. Tres peu de discussions sur des sujets autres que le cul. Des bains de minuit, des piqures d'encules de moustiques, des films compromettants, des humiliations aux matkots et au backgammon, des combats aux bouteilles d'eau, des rateaux memorables, des menaces de defoncage de cul pour tout et n'importe quoi, des nouveaux mots inventes et aussitot enregistre dans notre dictionnaire mutant.
J'ai repris le boulot, mais ce soir, avant que le groupe se scinde pour une duree indeterminee, on met un point final avec une course de Karting, pour que chacun comprenne bien qui est le demon dans l'histoire. D'ou l'interet d'ecrire ca maintenant: Bugs, Jean-Brute, J'ANNONCE que je vais vous humilier d'une maniere tres tres sure.
Des moments d'amitie comme ca, c'est precieux, et encore trop rare ici.
J'ai vraiment, mais vraiment pas envie de bosser aujourd'hui. Je me casse.
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