Cela faisait des années que je reprochais à mon pays de ne pas assez donner dans la lutte sociale. Il y a en Israël comme un cynisme ambiant, ou l'on accepte les excès des politiques, et les insuffisances du système, parce que "c'est comme çà, que veux-tu y faire ?". Une manière de fuir la réalité par une pirouette intello, avec ce besoin permanent de paraître inaffecté par la situation. Une pudeur émotionnelle très liée à une forme de machisme.
J'insiste sur ces éléments psychologiques parce que c'est justement ce qui est en train de changer avec ce mouvement. Ce ne sont pas seulement les politiques et autres magnats au pouvoir qui sont raillés, mais aussi les cyniques. Il faut savoir que cette classe moyenne qui manifeste actuellement s'est faite remarquer par son absentéisme aux dernières élections, justement par ce même cynisme désabusé. Maintenant ils s'en mordent les doigts parce que Netanyahou, qu'ils veulent voir partir, est soutenu par une forte coalition à la Knesset. Cette classe moyenne n'est pas représentée par l’exécutif et le législatif, c'est de sa faute, et elle essaie maintenant de donner de la voix via l'anarchie des manifs.
Il n'en reste pas moins que l'enthousiasme est général autour de ce mouvement. C'est la psychologie d’Israël qui est en train de changer, en regardant davantage sa propre société que ses frontières.
Tout comme Israël est l'objet des éléments du moyen orient, il est aussi assujetti aux vents de révolte...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire