Le monde se reveille avec deux synagogue en ruines, l'une dans la cendre de la haine de la banlieue parisienne, l'autre dans les gravas de l'explosion qui a emporte plus d'une vingtaine de vies turques et en a brise une autre centaine. Jusqu'en Malaisie, la ou l'on ne sait pas a quoi ressemble un Juif, l'antisemitisme sevit comme un virus infatiguable dans les logiciels humains. L'Europe montre son affreux visage de haine a travers les sondages sur Israel qui poussent comme des champignons, plus ou moins contre la volonte de dirigeants embarrasses. Quand les neo-fascistes du parti Baas de Saddam Hussein et de Bachar El-Assad s'unissent avec les islamistes de Ben-Laden pour tuer tout ce qui se rapproche de l'amerique et de l'occident, en Irak ou ailleurs dans la Terre d'Islam en perpetuelle extension, il y a toujours ceux qui y voient de la resistance, celle des francais contre les Nazis occupants. La lucidite, la logique de base, la raison moderne, tout a ete abandonne sur les ruines du terrorisme et de ses effets pervers sur les esprits des Lumieres occidentaux.
Pendant ce temps, dans les frontieres d'Israel, les discours de gauche poussent aussi comme des champignons. Avraham Burg se la donne a nouveau dans les colonnes editoriales de Ha'aretz, il est en pleine harmonie, il dit haut ce qu'il retenait sous sa kippa pendant sa derniere campagne electorale. Nous sommes devenus laids, dit-il. Il appelle a l'abandon des reves, au renoncement aux symboles, au retour au pragmatisme. Presque en meme temps, 4 hauts-responsablesdu Shabak, le FBI, la DST israelienne, avertissent que nous devons signer un acord de paix au plus vite si l'on veut eviter une catastrophe pour Israel et le reste de la region. On ne peut pas rester indifferent non plus, quand ceux qui travaillent du flingue jour et nuits pour sauver nos fesses des menaces terroristes, appellent en meme temps a l'initiative politique pour la paix. Alors le peuple ecoute et les colonnes de ses journaux s'ouvrent aux discours pacificateurs. Sharon le guerrier promet une entrevue imminente avec Abu Ala, la poupee d'Arafat, parce qu'il sent le vent et les vagues, et que son esprit est bien plus leger que son corps, assez pour rester le meilleur surfeur politique de son epoque.
De mon cote, nous avons passe notre Shabbat du cote de Akko, la ville arabe au nord de Haifa. L'air y etait bon. On a parle de Shabbat et de Ramadan avec les locaux. Impression bizarre de Sinai. Je suis parti en disant au vendeur de jus d'oranges "Ramadan Naim", bon ramadan. Il m'a repondu "Shabbat shalom". Des formules en hebreu pour de souhaiter les bons voeux entre freres ennemis. Nous somme repartis avec un drole de sourire, constatant a quel point haine et amour son les deux extremites d'une ficelles dont on ne sait jamais si elle est droite ou circulaire.
Il faut juste rappeler l'unique raison pour laquelle on entend tous ces discours de la main gauche. Je demandais hier a la lumiere de ma vie si elle se souvenait du dernier attentat. Elle ne se souvenait pas. C'etait le Maxime en debut septembre, sans oublier le massacre des soldates en plein sommeil a Netzarim il y a plus d'un mois. Mais les civils sont a peu pres en repit depuis plus de deux mois. Ce ne sont pas les tentatives qui manquent, ce n'est un secret pour personne en Israel, mais le fait est que le debit de sang israelien sur le bitume s'est fortement attentue. Et quand le terrorisme se tait, c'est l'humain qui se reveille. C'est bien.
Tandis que le reste du monde brule, que les juifs de diaspora comprennent chaque jour davantage qu'ils n'ont rien a faire ailleurs qu'en Israel, parce que ce qui reste d'humanite parmi les Nations est malade, Israel entame de son cote une drole de contre-melodie. Parce qu'elle vit dans une bulle de temps et d'espace ou le terrorisme a l'air de se taire, et ou la peur de l'autre s'efface derriere un embryon d'amour renove pour son prochain et pour soi-meme.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire