Une vielle photo de petit-déjeûner du temps de Paris.
Je sais pas vous mais moi j'ai faim, là tout de suite.
Et comme un con, je me retrouve a Paris pour Pessah. Il n'y aura que le plaisir de passer la fête en famille pour m'aider à supporter l'absurdité d'être en France sans manger de pain.
Que devrai-je faire face aux odeurs de boulangeries ?
Heureusement, cette fois-ci je ne suis pas seul pour affronter cette torture.
Ah, conscience, fardeau du juif errant...
Conscience morale devant le péché d'oublier le souvenir des ancêtres fuyant l'Egypte,
ou,
Conscience philosophique de mon existence en tant qu'être sentant:
"Je sens donc je mange", ?
dimanche 11 mars 2007
mercredi 10 janvier 2007
Magazine d'enfance
Dans les rues d'une petite ville bourgeoise de la banlieue Nord de Tel-Aviv, des journaux de cul sont proposés gratuitement sur les étalages des épiceries. Evidemment, ces magazines contiennent principalement des publicités pour des filles d'escorte.
En couverture du numéro d'aujourd'hui, deux femmes vêtues de string rouge et d'un chapeau de père noël s'embrassent avec les dents et la langue.
Il n'y a donc pas de place pour les enfants dans la rue. En fait, en dessous d'un certain âge, et si je me refère à mes propres souvenirs, je crois que l'enfant ne comprend tout simplement pas ce qu'il voit, à part un comportement bizarre d'adultes, qui met comme mal à l'aise.
L'age prépubère est le plus préoccupant, quant à l'effet que peuvent procurer de ces deux femmes ultra-sensuelles au comportement lesbien. Après un sondage sur un échantillon représentatif de ma proximité, soit 1 personne, la jeune fille de 12 ans qui voit çà se dira qu'elle aussi devrait peut-être aller rouler une pelle à sa copine Sigal, devant les garçons surexcités, qui viendront ensuite la, ou les baiser, et alors elle sera la plus cool. Il existe certainement des versions plus progressives de modèles de découverte de sa sexualité. Au mieux, on aboutit a une adolescence d'orgies sur les bancs du lycée, au pire, à une identité sexuelle détruite à la base et une femme mûre frigide. Au centre modéré, des années de masturbation secrète à en coller toutes les pages du magazine pornographique gratuit.
A Tel-Aviv, ce n'est pas toi qui rencontre ces icônes, mais les icônes qui viennent a toi, en s'accrochant sur ton pare-brise sous forme de vignettes faisant la publicité pour un "salon de massage" dont le professionnalisme kinésithérapeutique est garanti par la taille des seins dénudés et l'ouverture de la bouche siliconée.
J'ai un ami qui collectionne ces vignettes. Il a très peu de doubles, mais il aimerait connaître des gens qui ont la même déviance que lui pour faire des échanges.
Ah, les collections...
Combien de choses j'ai collectionnées dans mon enfance.
L'enfant est avide de collections. Mélange savant d'instinct de possession et de désir de compléter, de se compléter, de répéter une même expérience agréable à l'infini. Il y a un but, celui de tout finir, mais il y a aussi le plaisir que ça ne se termine jamais. Et puis soudain, on comprend que ça ne se terminera jamais, qu'on peut continuer indéfiniment la collection. On comprend que c'est vain, ces choses qui n'en finissent pas. On devient impatient, vite blasé par une histoire que l'on ne demande plus 0 sa maman de nous relire encore en encore. Toute cette triste prise de conscience commence avec les premiers poils autour de la bite, les premiers gonflements de la poitrine, ces premiers signes qui nous disent qu'on est sur le point ressembler à ses parents, stade ultime de l'évolution. En même temps que l'on découvre que sa propre vie est limitée dans le temps, que l'on abandonne l'éternité de l'enfance, on se désintéresse de ce qui n'a pas de fin. Fin de l'éternité, par ici la sortie du paradis du jardin d'éden. On oublie donc les collections, et on décrypte l'image de ces deux femmes nues déguisées en père Noël et qui s'embrassent sur le papier glace d'un magazine gratuit étalé sur les trottoirs d'une bourgade.
En couverture du numéro d'aujourd'hui, deux femmes vêtues de string rouge et d'un chapeau de père noël s'embrassent avec les dents et la langue.
Il n'y a donc pas de place pour les enfants dans la rue. En fait, en dessous d'un certain âge, et si je me refère à mes propres souvenirs, je crois que l'enfant ne comprend tout simplement pas ce qu'il voit, à part un comportement bizarre d'adultes, qui met comme mal à l'aise.
L'age prépubère est le plus préoccupant, quant à l'effet que peuvent procurer de ces deux femmes ultra-sensuelles au comportement lesbien. Après un sondage sur un échantillon représentatif de ma proximité, soit 1 personne, la jeune fille de 12 ans qui voit çà se dira qu'elle aussi devrait peut-être aller rouler une pelle à sa copine Sigal, devant les garçons surexcités, qui viendront ensuite la, ou les baiser, et alors elle sera la plus cool. Il existe certainement des versions plus progressives de modèles de découverte de sa sexualité. Au mieux, on aboutit a une adolescence d'orgies sur les bancs du lycée, au pire, à une identité sexuelle détruite à la base et une femme mûre frigide. Au centre modéré, des années de masturbation secrète à en coller toutes les pages du magazine pornographique gratuit.
A Tel-Aviv, ce n'est pas toi qui rencontre ces icônes, mais les icônes qui viennent a toi, en s'accrochant sur ton pare-brise sous forme de vignettes faisant la publicité pour un "salon de massage" dont le professionnalisme kinésithérapeutique est garanti par la taille des seins dénudés et l'ouverture de la bouche siliconée.
J'ai un ami qui collectionne ces vignettes. Il a très peu de doubles, mais il aimerait connaître des gens qui ont la même déviance que lui pour faire des échanges.
Ah, les collections...
Combien de choses j'ai collectionnées dans mon enfance.
- les billes: non, pas les billes de verre avec une torsade à l'intérieur et qui valent zéro, mais les billes de porcelaine, qui valent un, les billes de porcelaine bleu-blanc-rouge, qui valent deux, les billes galaxie, qui valent dix, et j'aimerais tant me souvenir du nom des autres, qui manque a ma mémoire bien que leur aspect et leur texture sont encore si présents dans mes sens. Aussi présents que l'émotion d'une bille qui en vaut 100 et qui tombe pile dans un trou sous l'impulsion d'un pouce trébuchant sous l'index. Et le poids claquetant de leur tas dans les poches de mon anorak, poids multiplie par leurs valeurs respectives évidemment...
- les petits diamants en plastique. Leur provenance reste jusqu'à maintenant un mystère, mais je les vois encore joncher les fissures du sol de la cour de récréation.
- les scoubidous, dont je maîtrisais parfaitement le tressage, premier doute existentiel sur ma masculinité, plus tard résolu par une érection bien placée devant un ensemble bouche-seins-fesses.
- et évidemment, les vignettes autocollantes Panini, les albums, et leur odeur.
L'enfant est avide de collections. Mélange savant d'instinct de possession et de désir de compléter, de se compléter, de répéter une même expérience agréable à l'infini. Il y a un but, celui de tout finir, mais il y a aussi le plaisir que ça ne se termine jamais. Et puis soudain, on comprend que ça ne se terminera jamais, qu'on peut continuer indéfiniment la collection. On comprend que c'est vain, ces choses qui n'en finissent pas. On devient impatient, vite blasé par une histoire que l'on ne demande plus 0 sa maman de nous relire encore en encore. Toute cette triste prise de conscience commence avec les premiers poils autour de la bite, les premiers gonflements de la poitrine, ces premiers signes qui nous disent qu'on est sur le point ressembler à ses parents, stade ultime de l'évolution. En même temps que l'on découvre que sa propre vie est limitée dans le temps, que l'on abandonne l'éternité de l'enfance, on se désintéresse de ce qui n'a pas de fin. Fin de l'éternité, par ici la sortie du paradis du jardin d'éden. On oublie donc les collections, et on décrypte l'image de ces deux femmes nues déguisées en père Noël et qui s'embrassent sur le papier glace d'un magazine gratuit étalé sur les trottoirs d'une bourgade.
dimanche 7 janvier 2007
Premiere pensee pour une nouvelle annee: je ne me suis pas inscrit aux listes electorales. Non, pas de messge politique la-dedans, juste l'aveu d'un oubli. Il est donc a prevoir que je ne voterai pas. Pourtant j'ai une opinion. Pour tout dire, ces elections presidentielles qui s'approchent en France, apparaissent comme les plus interessantes que j'ai connues.
Pas de dinosaures, si ce n'est un des plus gros, qui menace méchamment de l'ouvrir, avec comme premier repas celui qui est cense etre le plus proche de lui politiquement: Nicolas Sarkozy. Bien que de droite, Sarko effraie tout autant son camp que la gauche, parce qu'il a une grande gueule.
Bref, je m'efforcerai pour l'instant d'ignorer la menace de la candidature de Jacques Chirac, histoire de m'epargner cette nausee devant un homme decidement trop bete pour reconnaitre sa propre obsolescente.
Nous avons Nicolas Sarkozy, a droite, et Segolene Royal, a gauche.
Pas de dinosaures, si ce n'est un des plus gros, qui menace méchamment de l'ouvrir, avec comme premier repas celui qui est cense etre le plus proche de lui politiquement: Nicolas Sarkozy. Bien que de droite, Sarko effraie tout autant son camp que la gauche, parce qu'il a une grande gueule.
Bref, je m'efforcerai pour l'instant d'ignorer la menace de la candidature de Jacques Chirac, histoire de m'epargner cette nausee devant un homme decidement trop bete pour reconnaitre sa propre obsolescente.
Nous avons Nicolas Sarkozy, a droite, et Segolene Royal, a gauche.
lundi 1 janvier 2007
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