dimanche 17 juillet 2005
Ruban bleu
Pris du Yediot Aharonot, quand même.
Pour le jeu de mots du titre, j'avais déjà expliqué ça il y a quelques jours.
Ai-je l'esprit si mal tourné ?
jeudi 7 juillet 2005
Tout, ils auront tout pris
Comme je le disais hier, les Anglais auront tout pris aux Francais.
Meme l'amertume ultime, grandiose et cathartique de l'apres defaite totale.
Au lieu de l'introspection redemptrice, voila les Francais plonges dans le choc et la compassion pour leurs bourreaux d'hier. Histoire de detourner leur regard de leurs propres problemes. Pour preuve, le journal de 20h de France 2, qui devait se consacrer a la caca francaise, n'a pu caser que deux minutes pour le lugubre parc des Batignolles.
Je vois deja chirac disserter sur le terrorisme international lors de son allocution du 14 juillet.
Les Francais auront vraiment tout perdu.
Meme l'amertume ultime, grandiose et cathartique de l'apres defaite totale.
Au lieu de l'introspection redemptrice, voila les Francais plonges dans le choc et la compassion pour leurs bourreaux d'hier. Histoire de detourner leur regard de leurs propres problemes. Pour preuve, le journal de 20h de France 2, qui devait se consacrer a la caca francaise, n'a pu caser que deux minutes pour le lugubre parc des Batignolles.
Je vois deja chirac disserter sur le terrorisme international lors de son allocution du 14 juillet.
Les Francais auront vraiment tout perdu.
Les morts-vivants et la lumière
24 heures ne se sont pas encore écoulées depuis la defaite d'hier, que je sens déjà monter les effets post-traumatiques.
Je me mets à aimer Londres, l'Angleterre, le Royaume Uni, les Anglais et la reine.
Pas aux dépens de ma France. On ne peut pas ne pas aimer sa famille. Ca ne se choisit pas.
Mais j'aime mon bourreau, tout impregné que je suis du syndrome de Stockholm.
Choisir une ville pour les Jeux, c'est un peu comme choisir un nom pour un enfant. On cherche, on cherche, on se demande si ce nom la lui ira bien, si il le portera bien, s'il ne sera pas trop lourd, ou ridicule. Si on ne pourra pas trop jouer avec ce nom dans la cour de récré et faire des jeux de mots insultants. Si il sera porteur d'une "bonne énergie". Si on sera en harmonie avec ce choix. Et surtout, si on saura quoi répondre à cet enfant quand il nous demandera pourquoi on lui a choisi ce nom.
Et puis un beau jour il faut choisir. Une fois le choix fait, on découvre à quel point ce n'aurait pas pu être un autre nom que celui-la. A quel point le nom s'est fusionné dans l'être qu'il designe.
2012 n'aurait pas pu porter un autre nom que London. Londres la jeune, la dynamique, la cosmopolite, la positive, la courageuse, la belle, la gagnante.
Paris a la mine si grise-cendres à coté.
Mais il y a quelquechose de hautement philosophique et spirituel dans cette experience ultime de la défaite, de la déprime, de la tristesse, de l'amertume. Cet appel au laisser-aller a quelquechose de reposant. Cet affichage en multiplex international de la merde française a quelquechose de grandiose. Une revolution se prepare en France. La revolution du rebond, quand on ne peut pas tomber plus bas dans le pathétique.
Il faudra bien ecouter Chirac le 14 juillet. Il aura énormément de choses à dire, après une semaine pour digérer sa douche froide après le mitraillage d'humiliations sur tous les fronts. Il sera au bout du rouleau, mais vous verrez qu'il vivra beaucoup mieux, ou plus pleinement, la défaite cathartique que l'arrogance de la victoire. Il sera le mort-vivant flottant bien au dessus du monde, un fantôme aux pouvoirs surnaturels.
On fait les plus belles merveilles quand on n'a plus rien à perdre.
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Je me mets à aimer Londres, l'Angleterre, le Royaume Uni, les Anglais et la reine.
Pas aux dépens de ma France. On ne peut pas ne pas aimer sa famille. Ca ne se choisit pas.
Mais j'aime mon bourreau, tout impregné que je suis du syndrome de Stockholm.
Choisir une ville pour les Jeux, c'est un peu comme choisir un nom pour un enfant. On cherche, on cherche, on se demande si ce nom la lui ira bien, si il le portera bien, s'il ne sera pas trop lourd, ou ridicule. Si on ne pourra pas trop jouer avec ce nom dans la cour de récré et faire des jeux de mots insultants. Si il sera porteur d'une "bonne énergie". Si on sera en harmonie avec ce choix. Et surtout, si on saura quoi répondre à cet enfant quand il nous demandera pourquoi on lui a choisi ce nom.
Et puis un beau jour il faut choisir. Une fois le choix fait, on découvre à quel point ce n'aurait pas pu être un autre nom que celui-la. A quel point le nom s'est fusionné dans l'être qu'il designe.
2012 n'aurait pas pu porter un autre nom que London. Londres la jeune, la dynamique, la cosmopolite, la positive, la courageuse, la belle, la gagnante.
Paris a la mine si grise-cendres à coté.
Mais il y a quelquechose de hautement philosophique et spirituel dans cette experience ultime de la défaite, de la déprime, de la tristesse, de l'amertume. Cet appel au laisser-aller a quelquechose de reposant. Cet affichage en multiplex international de la merde française a quelquechose de grandiose. Une revolution se prepare en France. La revolution du rebond, quand on ne peut pas tomber plus bas dans le pathétique.
Il faudra bien ecouter Chirac le 14 juillet. Il aura énormément de choses à dire, après une semaine pour digérer sa douche froide après le mitraillage d'humiliations sur tous les fronts. Il sera au bout du rouleau, mais vous verrez qu'il vivra beaucoup mieux, ou plus pleinement, la défaite cathartique que l'arrogance de la victoire. Il sera le mort-vivant flottant bien au dessus du monde, un fantôme aux pouvoirs surnaturels.
On fait les plus belles merveilles quand on n'a plus rien à perdre.
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mercredi 6 juillet 2005
Film porno (salut google !)
Les Bleus sont arrives.
Pas les Francais, non. Ceux-la sont au vestiaire pour quelques annees.
Je parle des rubans bleus. Ceux qu'une moitie des Israeliens accrochent a leur voiture pour s'opposer aux Oranges, et marquer leur soutien au retrait de Gaza.
Moi je peux pas mettre un ruban, car ma voiture porte le logo de mon entreprise. Et on n'a pas le droit d'afficher ses vues politiques a cote du logo.
Mais c'est pas ca l'important.
Ce qui est important, c'est qu'en hebreu, c'est le meme mot pour "ruban" et pour "film" : SeReT (prononcer "serette").
Et en hebreu aussi, les films pornos on les appele les films "bleus" (SeReT KaKH.O.L).
Z'avez compris.
Dire "J'ai un ruban bleu", c'est comme dire "J'ai un film porno".
Ou "T'a vu mon ruban bleu ?", c'est comme "T'a vu mon film de cul ?"
L'ironie va jusqu'au fait que la plupart des porteurs de rubans oranges sont religieux ou traditionnalistes, plus generalement conservateurs (la preuve en est leur revendication intrinsequement conservatrice: "garder Gaza").
Et donc voila ces chouchous du bon Dieu qui voient s'eriger devant eux une armee de films de boules.
Pas les Francais, non. Ceux-la sont au vestiaire pour quelques annees.
Je parle des rubans bleus. Ceux qu'une moitie des Israeliens accrochent a leur voiture pour s'opposer aux Oranges, et marquer leur soutien au retrait de Gaza.
Moi je peux pas mettre un ruban, car ma voiture porte le logo de mon entreprise. Et on n'a pas le droit d'afficher ses vues politiques a cote du logo.
Mais c'est pas ca l'important.
Ce qui est important, c'est qu'en hebreu, c'est le meme mot pour "ruban" et pour "film" : SeReT (prononcer "serette").
Et en hebreu aussi, les films pornos on les appele les films "bleus" (SeReT KaKH.O.L).
Z'avez compris.
Dire "J'ai un ruban bleu", c'est comme dire "J'ai un film porno".
Ou "T'a vu mon ruban bleu ?", c'est comme "T'a vu mon film de cul ?"
L'ironie va jusqu'au fait que la plupart des porteurs de rubans oranges sont religieux ou traditionnalistes, plus generalement conservateurs (la preuve en est leur revendication intrinsequement conservatrice: "garder Gaza").
Et donc voila ces chouchous du bon Dieu qui voient s'eriger devant eux une armee de films de boules.
Coup de grâce
C'est le coup de grâce pour la France.
Cette année, les Anglais leur auront tout pris:
Je ne voudrais pas être à la Place de l'Hotel de Ville en ce moment...
Il ne nous reste plus que l'amusement de voir la tête de Chirac lors de son allocution du 14 juillet.
Heureusement que Sharon viendra lui remonter le moral a la fin du mois.
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Cette année, les Anglais leur auront tout pris:
- les JO de 2012
- la présidence européenne
- le budget européen
- le référendum pour la constitution européenne
- un bilan economique dont le marasme est directement lié au modèle social francais si farouchement opposé au modèle anglo-americain qui, lui, semble mieux marcher
- un nouvel Irak entre les mains de la coalition anglo-saxonne
- L'humiliation tres fair-play de la reconstitution de la bataille navale de Trafalgar
- L'organisation du G8, avec quelques nouveaux succès Blairiens qui se préparent
- j'ai surement oublie quelquechose... mais en gros, effectivement les Francais paient le prix du fair-play, du pacifisme, du social, du secteur primaire, de la modestie, de la loi. Faut chercher ailleurs les gars, le monde n'est pas un livre à l'eau de rose.
Je ne voudrais pas être à la Place de l'Hotel de Ville en ce moment...
Il ne nous reste plus que l'amusement de voir la tête de Chirac lors de son allocution du 14 juillet.
Heureusement que Sharon viendra lui remonter le moral a la fin du mois.
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samedi 2 juillet 2005
Putain de merde
Proche-Orient.info ferme.
Ou quand la réalite économique s'impose comme une Timberland au milieu de la marre politique.
J'avais un petit problème avec le style éditorial. Elisabeth Schemla m'a l'air d'une femme insupportable. Et j'ai du mal à prendre au sérieux un article ou le mot "je" apparaît un si grand nombre de fois.
Mais il n'empêche que c'était l'opinion la plus équilibrée et sensée que je pouvais trouver sur le net francophone au sujet de mon conflit.
Alors vraiment, la, ça fait chier.
Merde.
Je me sens un peu coupable aussi. Apparemment, ils avaient vraiment besoin de ces abonnements.
Ou quand la réalite économique s'impose comme une Timberland au milieu de la marre politique.
J'avais un petit problème avec le style éditorial. Elisabeth Schemla m'a l'air d'une femme insupportable. Et j'ai du mal à prendre au sérieux un article ou le mot "je" apparaît un si grand nombre de fois.
Mais il n'empêche que c'était l'opinion la plus équilibrée et sensée que je pouvais trouver sur le net francophone au sujet de mon conflit.
Alors vraiment, la, ça fait chier.
Merde.
Je me sens un peu coupable aussi. Apparemment, ils avaient vraiment besoin de ces abonnements.
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