mardi 30 septembre 2003

Promotion

Nouveau lien vers mon site, cette fois en forme d'attaque frontale contre l'ego.

Je suis promu, selon les mots de l'auteur, parmi les sites les plus "mauvais" du net. La critique est drole, meme si pathetiquement collee au consensus de la gauche francaise. A propos de gauche et de droite, nous avons a nouveau un cas de depersonnalisation complexee qui se place dans le camp de la moderation totale, et qui par consequent considere ses opposants comme des esstremistes. Je suis donc qualifie de judeo-facho, insulte enrobee de cet alibi nauseabond de celui qui rappelle, avant toute vituperation antisemite, qu'il est aussi juif. "Je ne suis pas raciste, mon chien est noir".



Bon a part cette observation clinique, notre accusateur n'a pas l'air interessant, plutot deprimant. Il ne peut sortir ni joie ni estime devant un bloggeur qui passe ses journees a remplir un site visant a critiquer les autres, a batir un edifice d'energies negatives ou sont empilees les choses qui l'enervent, certainement pour les contempler aussi, avec fierte malheureusement. Tel un cafard et sa boulette, a ranger dans la triste categorie des "antis", a la fois antechrist et alter-ego du site merde in france, qui porte son obsession anti-francaise jusque dans le titre du blog, comme une condamnation par etiquettage a l'enfer psychologique de la critique acerbe a perpetuite. Dans quel etat de misere personnelle faut il arriver pour faire le choix du tout-cynique ? Comment devient-on "anti" ? Si encore la question me fascinait...



Bon, finissons sur une note positive, l'essentiel etant qu'un nouveau lien redirige sur mon site. Les gens seront capables de se faire une opinion personnelle. Bienvenue aux detracteurs !



Pour le lien vers le site en question, c'est con j'ai oublie...





lundi 29 septembre 2003

Bonne annee

C'etait une bonne annee. Separation, solitude, travail, orgie, deprime, amitie, amour, sinai, lutte, ego, don, une annee riche, sans aucun doute.

Celle-la je me la souhaite pareille, en mieux, avec plus de sucre.



Repas du premier soir de Rosh Hashana avec des amis, parmi lesquels ma petite soeur, mon faisceau de lumiere, une israelienne impregnee d'Inde, un Japonais, un couple d'amis et leur bebe-G.O. Ambiance shanti, sympa. Personne n'etait foutu de connaitre les benedictions par coeur. Laisser-aller religieux. On a mange comme il se doit les fruits doux d'Israel, et du miel, en remerciant le bon D.ieu comme si c'etait un pote, et en benissant cette nouvelle annee avec notre hebreu moderne a nous. J'etais tres fier de pouvoir prier spontanement avec mon langage de tous les jours, accompli dans mon judaisme devenu citoyennete israelienne. Deuxieme soir a la maison, entre nous, avant de partir dans une soiree deluree d'un kibboutz pres de Jerusalem, notre reveillon a nous avant l'automne. C'est ca, l'impression de devenir moins juif, plus israelien. Tout se passe comme prevu, trois ans apres.



Shana Tova a tous ceux que j'aime.

Et aussi a tous ceux que je deteste; c'est le but.











jeudi 18 septembre 2003

Souvenirs du present

''Nous devons transférer toutes les bases de la résistance, sur la rive occidentale {du Jourdain} et dans la bande de Gaza afin de permettre à l'OLP de lancer une campagne soutenue de terrorisme qui minera la vie des citoyens, empêchera une immigration vers Israël et obligera les Israéliens à quitter Israël.... détruira le tourisme... affaiblira l' économie en obligeant les israéliens à consacrer la majeure partie de leur ressources à la sécurité du pays... Maintenir une ambiance de tension et d'anxiété qui forcera les Sionistes à réaliser qu'il est impossible pour eux de vivre en Israël"



Yasser Arafat, discours prononce en 1968.





Chez les ingenieurs-qualite et les analyses financiers, on appelle ca "Dire ce qu'on va faire, et faire ce qu'on a dit". Faut peut-etre pas trop s'inquieter pour les capacites de recyclage de Yasser Arafat une fois qu'on l'aura vire.



lundi 15 septembre 2003

Amazing

Aoccdrnig to rscheearch at an Elingsh uinervtisy, it deosn't mttaer in waht oredr the ltteers in a wrod are, the olny iprmoetnt tihng is taht the frist and lsat ltteer are in the rghit pclae. The rset can be a toatl mses and you can sitll raed it wouthit a porbelm. Tihs is bcuseae we do not raed ervey lteter by it slef but the wrod as a wlohe and the biran fguiers it out aynawy.



(Je ne sias pas si ca mrchae asusi bein en finrcaas. Aamrpmpenet oui. Mcrei O.)

samedi 13 septembre 2003

Quadrature

Je pense souvent au chiffre 4 ces temps-ci.



J'avais lu une theorie, une legende, sur la portee symbolique des chiffres dits arabes. Un mythe qui part du principe que la ligne droite represente l'immobilite, la terre; et la courbe la mobilite, la liberte, l'air.

1 represente le mineral, immobile, ancre dans la terre.

2 represente le vegetal, une ligne droite pour symboliser le lien a la terre, et une courbe vers le haut pour symboliser la floraison, la vie qui veut se liberer du determinisme mineral.

3 represente l'animal, vivant comme le vegetal, mais libere de la ligne droite de la terre. Il se deplace, librement.

4, c'est l'homme. Des lignes droites a nouveau, un lien a la terre, Adam, le premier homme, ne signifie-t-il pas que l'homme a ete cree a partir d'un morceau de terre. Mais le 4 est aussi un croisement, une bifurcation du cours de l'evolution.



La quadrature represente l'homme, dont les primitives de comportement se comptent souvent au nombre de quatre. En fait cette quadrature est un regard typique du Judaisme.



Il y a la vision juive du peuple et de sa religion:

- Il y a celui qui croit et qui agit selon sa croyance: le religieux.

- Il y a celui qui croit mais qui n'agit pas forcenment selon sa croyance: le spirituel.

- Il y a celui qui ne croit pas, mais qui agit selon cette chose a laquelle il ne croit pas: le traditionnaliste.

- Et il y a celui qui ni ne croit, ni n'agit selon ce en quoi il ne croit pas : le laique.

A la fete de Souccoth, la fete des Cabanes, on a pour habitude d'agiter quatre types de plantes, celle qui sent bon mais qui n'a pas bon gout, celle qui ne sent pas bon mais a un bon gout, celle qui sent bon et a bon gout, et celle qui ni ne sent bon, ni n'a bon gout. Pour rappeler l'unite du peuple Juif, transversalement au Judaisme.



Il y a la vision juive du lien a l'histoire et au peuple, rappelee pendant la lecture de la Hagadah, la legende de l'exode:

- le Sage qui sait poser la bonne question

- le Simple a qui on doit tout expliquer

- le Mauvais qui pose les questions d'un point de vue exterieur, et qui s'exclue ainsi du groupe

- Celui qui ne sait pas poser les questions, et a qui on anticipe la reponse.



Et il y a une pensee que j'ai eue ce matin, sur le choix du controle de son destin:

- Il y a celui qui veut tout controler et dont la vie va dans la bonne direction: c'est le heros. Heros de lui-meme et de sa vie, heros de sa famille et de son bonheur, heros de son entreprise et de sa reussite, heros de son peuple et de son emancipation, heros de l'humanite et de son histoire.

- Il y a celui qui ne controle rien, mais dont la vie va dans la bonne direction: c'est le chanceux. Mais je ne crois pas au hasard, j'y vois plutot une mecanique encore inaccessible a la connaissance et a la comprehension, et qui se revele a nous au compte goutte a travers les signes et l'inspiration. Je pense que ce phenomene est davantage une question d'attitude, de regard sain sur la vie. C'est la marionnette, en pleine harmonie avec la force qui le controle. C'est en fait aussi une forme de controle, une forme particulierement belle. C'est le symbole de ce sac en plastique dans American Beauty, qui virevolte avec une formidable grace dans une ruelle au gre des vents tourbillonants, sous le regard fascine d'un camescope et de son proprietaire.

- Il y a celui qui ne controle rien, et dont la vie part dans la mauvaise direction: l'agonisant, le desespere. Il n'a apparemment pas la bonne attitude. Je ne peux pas trop en parler parce que ca me deprime trop, d'autant que ca existe.

- Il y a celui qui veut tout controler, mais dont la vie part dans la mauvaise direction: c'est le looser. Mais c'est aussi tout le symbole de la condition humaine, qui ne sait pas utiliser ses pleins-pouvoirs. C'est un individu touchant, parce qu'il est extremement vivant. Il tombe sans cesse, se releve, et essaie encore, et tombe, et se releve. C'est mon prefere.





Expulser Arafat

"Yesoulak". Ainsi titre le Yediot Aharonot: "Il va se faire virer". Il n'est pas question d'Ariel Sharon mais bien de Yasser Arafat. La decision a ete prise a la derniere reunion du cabinet de securite israelien, ce n'est plus une question de "si" mais une question de "quand".



Une ambiance qui rappelle le prologue d'une guerre du Golfe devenue ineluctable. Lever de bouclier general pour prevenir Israel de l'"immense erreur qu'il se prepare a commettre". Ils se sont donnes le mot de la Maison Blanche a la salle de presse du president Moubarak, en passant par tous les editoriaux des medias occidentaux.



Mais Israel, et son gouvernement actuel, est decide a passer aux actes.

C'est dangereux, sur ce point l'opinion internationale a raison. Mais ne rien faire est tout aussi dangereux. Avec ou sans Sharon, avec ou sans Rabin, il y a toujours eu un denominateur commun au conflit israelo-palestinien, et c'est ce denominateur commun qu'Israel a decide de sortir du jeu. Une decision rendue possible uniquement par l'avantage de force si salutaire au peuple Juif. Il faut le faire, il faut offrir a l'Histoire cette experience. Rendre possible une nouvelle ere Abou Mazen sans l'Egyptien au keffieh qui gachera tout derriere.



Les brigades des Martyrs d'Al-Aqsa, le bras terroriste d'Arafat et de son parti le Fatah, promet de "frapper tout azimut". Ils promettent de viser les maison et les buildings. Tiens on croyait qu'ils n'avaient rien a voir avec Ben Laden. Tiens on croyait qu'Arafat n'etait pas lie a cette organisation terroriste. Pourtant ces menaces ont ete publiees a la sortie du cabinet requis par Arafat. Pourtant ils sont prets a tuer des innocents pour l'honneur d'un seul homme, dont une majorite silencieuse de palestiniens reconnait meme qu'il n'agit pas pour le bien du peuple. Faudra m'expliquer...



On dit que la Palestine, c'est Arafat. Ca on le savait deja, d'ailleurs le sentiment national palestinien est vraiment ne avec Arafat, peu apres, ou peu avant, la guerre des Six Jours en 1967.



Il va y avoir du bordel ici, peut-etre plus que d'habitude. Comme une douleur qui suit une extraction salutaire. Un bordel qui ne fait que renforcer la certitude que les palestiniens sont trop violents, trop dangereux, trop betes aussi. Un bordel qu'il y aurait eu de toutes facons. Mais la donne sera nouvelle. Et de meilleurs jours viendront, sans Arafat cette fois. Et c'est ca qui me donne de l'espoir.



vendredi 12 septembre 2003

Silence electrique

Shabbat est entre il y a presque une heure, et j'ecris. J'espere que ceux qui veillent a cette saintete hebdomadaire ne m'en voudront pas. Mais je voulais raconter tout de suite ce qui se ressent ici pendant la premiere heure du Shabbat.



Shabbat, Sabat, comme vous voulez, a la meme racine en hebreu que le verbe s'assoire (SHeV), ou revenir (SHouV), ou dans un autre registre le deuil (SHiVah).



Il fait encore jour, les deux bougies allumees par Lumiere elle-meme flirtent deja avec le fond d'huile. Il y a un silence electrique qui regne dans l'air. Je suis assis sur mon balcon, avec un nescafe au lait.



[Minute recette de cuisine pour gourmet: le nescafe au lait a l'israelienne. Prendre une grande tasse a l'americaine, changer l'eau du coum-coum et l'allumer. En attendant l'ebullition, verser au fond de la tasse a sec une petite cuillere bien remplie de Nescafe, et la meme chose en sucre. Le coum-coum s'eteind, 100 degres atteints. Verser 3/4 d'eau bouillante, regarder le melange noir se faire, puis ajouter 1/4 de lait froid. Melanger avec la meme cuillere a une vitesse de 62 tours par minute. Et voila. Accompagner ca d'un brownie de chez Osem, le meilleur, trouvable dans toutes les epiceries. Et puis eventuellement une cigarette, pour la qualite du moment.]



Un nescafe au lait, donc. Pas un bruit dans la rue, ou plutot un ronronnement de je-ne-sais-quoi au loin, comme si tout le monde s'etait donne le mot pour respecter mon perimetre de calme. J'entend presque le bruit des vagues a 500 metres. Toujours le meme minaret devant moi, plus loin l'immense hotel David Inter-Continental. Je me dis qu'en voyant combien ce moment est magique, les Arabes doivent se dire que tout n'est pas mauvais chez ces Juifs. Ce moment est effectivement magnifique, precieux. L'esprit voyage en toute liberte dans ce bain de douces sensations, dans cette harmonie ephemere. Les mouvements sont lents, le regard reveur. C'est la premiere bouffee de Shabbat qui vous rend completement stone. En croisant le regard de celle avec qui on partage ce cadeau du temps, le sourire est automatique, nerveux, electrique.



Un silence electrique, qui contraste avec l'hysterie commerciale de la journee du vendredi. Aussi comme une reminiscence de cette meme hysterie.

L'hysterie de la peur de manquer de quelquechose d'ici a samedi soir, quand tout sera ferme sauf les epiceries aux prix doubles. Un comportement provisionnel typiquement juif, avant les fetes et leurs restrictions. La furie des matzot avant la semaine de Pessah, les litres d'eau avant Kippour, les bougies avant Hannoucca, les bonnes affaires de Rosh Hashanah, les deguisements avant Pourim, les cadeaux avant chaque fete. Et a chaque fois on achete trop, et a chaque fois on ne sait pas quoi faire des restes, mais vaut mieux trop que pas assez, dit la maman juive.



L'activite reprend deja lentement a Tel-Aviv la laique, a peine deux heures apres l'entree du Shabbat. Tel-Aviv a du mal a rester calme trop longtemps. Bientot les animations sur la promenade, les mass-concerts populaires de percussions les jongleurs et les danses ethniques sur la plage du Dolphinarium, les voitures qui vont au restaurant, puis les voitures qui vont au bar, puis les voitures qui vont en boites. Les feux de camp sur la plage. La nuit interminable et son defile de joli culs. Et puis le lendemain ce sera le calme des matins comateux, avant de remplir les plages a nouveau vers midi, decouvrir les jolis culs de la veille sous des surfaces de maillot de plus en plus insignifiantes, dans une cacophonie de raquettes de plage, de beach-volley, et de cris d'enfants enervants.



Tel-Aviv la laique, la fetarde, la cinglee. Mais pendant une heure ou deux, tout le peuple d'Israel, des religieux noirs du Mur aux fumeurs permanents de Tel-Aviv, en passant par les bloggeurs sans contraintes, tout le grand peuple d'Israel, pendant une heure ou deux seulement, s'est reuni dans une immense conspiration silencieuse des esprits, sous le diapason de ce calme hebdomadaire, legendaire, extraordinaire.

jeudi 11 septembre 2003

Avraham Burg, et moi



J'ai decouvert via Proche-Orient.info l'article-scandale qu'Avraham Burg a publie dans le Yediot Aharonot. On y retrouve toute la rhetorique de gauche la plus virulente. Un discours digne d'Uri Avnery qu'on se surprend a retrouver dans la bouche d'un travailliste, c'est a dire du meme parti que Ehud Barak, Shimon Peres ou meme Itzhak Rabin - benie soit sa memoire.



J'ai la flemme d'en faire le resume, alors je me contente de l'introduction de PO.info:



Intitulé « La révolution sioniste est morte », ce pamphlet fait un portrait dévastateur d'Israël « Etat chauvin et cruel? de spoliateurs et de colons », diffame Ariel Sharon, et annonce avec dégoût « la ruine du sionisme et de ses valeurs par ses démolisseurs muets, aveugles et démunis de toute sensibilité. »



Pas etonnant que le Monde en bon charognard se soit jete sur cet article pour le faire traduire et elever en Une du torchon. C'est avec un peu de honte que je vous y redirige.



Ce qui dans cet article est derangeant, problematique, et donc interessant, c'est en fait la personnalite de Burg. Ou plutot la combination de sa kippa, de sa carte d'identite, de sa carte de parti, et de son discours. Autant de traits dont les stereotypes associes sont contradictoires: religieux, sioniste, politiquement dans la gauche moderee, et semantiquement TRES a gauche. Autant de cartes d'acces a la majorite des ramifications de la societe israelienne.

Il n'est pas un gauchiste honteux de sa culture et adepte de la nagation de soi, il n'est pas un travailliste timide a la langue de bois, il n'est pas un religieux hermetique a la pensee, il n'est pas un sioniste fanatique. Il est un peu tout ca, et donc rien de tout ca.



Ce texte serait venu d'un non-Juif, ou d'un Juif de diaspora, ou d'une brebis galeuse d'Israel, je l'aurais draganddroppe dans la recyclebin. C'est ethnique. Mais venant d'Abraham Burg, ca m'interesse, et j'ecoute, et ca me touche.



L'aspect politique de l'article d'abord: il joue la carte du radicalisme, comme un electro-choc pour reanimer une gauche plongee dans un coma en phase terminale depuis la raclee d'Amram Mitzna. Une sorte de va-tout. J'ai aussi l'impression que la virulence de son article, voire sa violence, le propulse au rang de candidat au leadership. Qu'on soit d'accord ou pas avec lui. A la guerre comme a la guerre, il est normal qu'il fasse peu de cas de son potentiel rival Ariel Sharon, quitte a le trainer dans la boue des affaires de ses fistons, quitte a dresser un portrait accablant de son passe, de son bilan, et de sa rhetorique.



La forme de l'article est poignante, sincere. Abraham Burg a peur pour Israel, et il pleure pour les Palestiniens. Il se penche avec lucidite sur l'equation entre le fantasme du Grand Israel de la mer au Jourdain, et le reve de l'etat juif et democratique. Et il n'y arrive pas. Elle est selon lui insoluble. Et cette pensee est partagee par beaucoup de gens ici, a droite comme a gauche, plus ou moins pres de D., independemment des origines. Par moi aussi.



En gros, vaguement, je suis d'accord avec ses propositions. Il leur faut un pays, il faut des frontieres officielles, et il faut qu'Israel soit un modele pour autre chose que l'armement, l'agriculture, la linguistique, et les methodes de securite. Il faut qu'Israel soit un modele d'espoir et de lumiere, un carburant spirituel pour l'humanite, un exemple brillant d'equilibre social a travers l'allegorie que le peuple Juif represente pour le peuple Humain.



Je ne partage pas sa compassion pour les Palestiniens. Je considere que nos voisins sont en mesure d'assumer leur formidable capacite a l'auto-destruction. En renoncant a toute notion de pragmatisme, ils ont su se diriger de maniere certaine vers leurs routes caillouteuses. Ils ont la vie qu'ils meritent, celle qu'ils ont souhaitee consciemment ou pas, comme tout peuple qui doit savoir prendre ses responsabilites. Comme nous.



Et il y a un element que Avraham Burg oublie de mentionner dans son article. C'est le prix a payer pour la Terreur. Les terroristes ni ne doivent rester impuni, ni ne doivent se prevaloir d'une quelconque retribution pour le peuple au nom duquel ils agissent. Et ce n'est pas une question de Justice. Mais une question de prevention, de garantie securitaire pour les societes, de valeur donnee a la vie, d'intransigeance face aux adorateurs de la mort. Cette loi d'intransigeance anti-terroriste est a la fois essentielle et genante pour le reglement du conflit. Israel n'a pas d'autre choix que de prendre des mesures repressive apres chaque attentat. Un attentat terroriste n'est pas une brimade, mais un renoncement de l'humain et de la vie. Ce n'est plus "detruire l'autre", mais "se detruire soi pour detruire l'autre". C'est la fin de l'espoir que l'ennemi aussi aime ses enfants, selon les mots de Sting. Ca devient un combat epique inevitable entre la vie et la mort, soit on l'accepte, soit on disparait.



Enfin, il n'est plus raisonnable de parler de paix avec les Palestiniens tant qu'Arafat est sur scene. Il aura fallu 10 ans pour le comprendre et perdre toute naivete a ce sujet. Parce que Arafat represente une autre perversion, a cote de celle du martyr: il falsifie la paix. Tandis que ses proteges usent de leur propre mort pour semer la mort, il use de la paix pour deguiser la guerre. Il est rigoureusement impossible d'avoir un partenaire de negociation tant que ce vieillard tire les ficelles. Abou Mazen vient d'en faire l'amere experience, et le nouveau Abou Alaa ne survit que par son statut de poupee du Rais.

L'absence de Saddam Hussein a mis une nouvelle donne au Moyen Orient, une donne qui n'a pas encore fait toutes ses preuves, mais une donne nouvelle. L'extraction d'Arafat aura le meme effet pour le Proche-Orient. Parce que les israeliens ont rencontre assez de personnalites palestiniennes interessantes ces dix dernieres annes, pour montrer qu'il y a maintenant une alternative.



Cette alternative a Arafat, et cette determination a deraciner la terreur islamistes, ce sont les principaux ingredients qui permettront de se dedier entierement au reve d'Avraham Burg.





Spam

Je recois beaucoup de mails d'inconnus et d'inconnues, avec une adresse email bizarre, parfois des homonymes, qui me proposent, au choix, d'aggrandir la taille de mon sexe, de recevoir la plus belle ordonnace medicale de ma vie, de m'aider a payer mes dettes, ou de vendre ma maison. Et tout ca en anglais



Pourtant je ne suis pour l'instant ni proprietaire ni endette.



Le plus ironique c'est quand je recois des proposition de mise a jour de mon anti-virus, de la part du meme type de correspondants certainement inhumains. Avant de faire un upgrade, il faudrait deja que je l'installe.



C'est fou comme je suis sollicite. Moi qui revais d'une vie discrete. Mais je suppose que c'est le prix de la gloire.



Je suis quand meme jaloux de ceux qui recoivent les derniers crus d'images pornos. Au moins ca peut etre utile.









Someone please recall 9/11

Tout mon amour a New York City et au peuple d'Amerique.







J'ai vu faire ca dans d'autres blogs et je trouve l'idee pas mal. Alors moi aussi je m'y mets.



Le 11 septembre j'etais au boulot, et j'etais en train de programmer un systeme de reservation de ressources graphiques. Je travaillais justement sur l'affichage de la date. Ca ne marchait pas tout de suite, et a chaque tentative de faire marcher le programme, j'avais la date du jour qui s'affichait. Et j'arrangeais les details sur son affichage. Et je voyais cette meme date qui se repetait et se repetait. Et je me suis dit "Tiens, ca c'est une date dont je me souviendrai".



Peu apres, mon collegue vient me voir et me dit "Tu vas pas me croire, mais il y a deux avions qui sont rentres dans les tours du WTC, et un autre dans le Pentagone. C'est la guerre en Amerique". Cette phrase ne voulait absolument rien dire pour moi. Je me souviens avoir immediatement clique sur l'adress de Haaretz en anglais, et le site etait sature de nombre de connection. Impossible de savoir ce qui se passe pendant plusieurs minutes interminables.



Je suis parti du boulot direct. Il y avait un embouteillage a Herzliya, comme un vent de panique. Les automobiolistes avaient la tete penchee sur leur auto-radio, incredules.

J'appelais mes proches au telephone pour leur dire d'allumer la tele, c'est moi qui leur faisais decouvrir l'horreur. Et eux me le rendais en me disant "Elle est en train de s'ecrouler ! Elle est en train de s'ecrouler !". On imagine tout de suite 1000, 10000, 20000 morts, des nombres qui ne veulent rien dire.



Ce soir la on etait visses sur la television jusqu'a 2h du matin.



Je me souviens que ce soir la, et les soirs suivants, de nombreux couples se separaient. L'amour n'avait plus sa place. Je suis sorti le soir-meme, les rues etaient vides, je discutais seul avec un barman, autour d'une biere, ambiance de veille, ou de lendemain de fin du monde. Bizarrement, on parlait surtout du choix de la femme de sa vie.



Une pensee pour un ami d'enfance, avec qui j'ai appris le water-polo a 8 ans. J'ai arrete au bout de la premiere annee, lui a continue. Il travaillait au WTC le matin du mardi 11 septembre. Il a laisse une femme enceinte, et une grande et belle famille. Mes amities a sa maman.

mercredi 10 septembre 2003

Effroyable destin

Lire cet article dechirant, au sujet du Docteur David Appelbaum, le medecin principal des urgences de l'hopital Shaare Zedek (Les Portes de la Justice) a Jerusalem.



Il est mort hier au cafe Hillel, avec sa fille qui devait se marier ce soir. Il etait celui qui dirigeait la prise en main des blesses des attentats de la Capitale. Une figure extremement celebre de la Ville Sainte. Il etait le pere de 5 autres enfants. C'est toute une famille et tout un service medical qui est a present en deuil. On continuait a sauver des vies dans cet hopital de Jerusalem, mais avec un voile terrifiant de tristesse.

Appelbaum revenait d'une conference a New York trois jours auparavant, ou il presentait son experience et ses conseils pour la gestion de crise en cas d'attaque terroriste majeure.

Sa fille Nava, decedee aussi hier, avait fait son service national aupres des enfants cancereux.

Deux ames exceptionnelles du peuple Juif et d'Israel se sont envolees hier.



Il m'arrive souvent de m'interroger sur le destin des victimes du terrorisme et autres genocides. D'y chercher une logique. Pourquoi lui, pourquoi elle ? Pourquoi ces six millions la-bas ? Pourquoi ces trois mille-la ? Pourquoi ces sept cents ici ? Pourquoi ce soldat ? Je ne crois pas au hasard. Je ne crois pas non plus que tout soit ecrit. Mais je crois aux signes. Je crois que derriere ce ballet croise entre des monstres et des heros, derriere ce combat epique si essentiel pour l'humanite jusque dans sa portee ethique et philosophique, il existe une mecanique spirituelle, qui decide du destin des gens, des destins croises. A l'aube d'une mort absurde, cruelle, abjecte et imprevisible, peut-etre que le karma de la victime suit un intineraire particulier, saint, representatif de toute une vie et toute une mission sur Terre, aussi abregee soit-elle.

C'etait en tous cas le cas eclatant de ce docteur, qui passa ses derniers jours a partager l'experience de son travail, et a se consacrer au mariage de sa fille, de laquelle il semblait assez proche pour etre a ses cotes pour son enterrement de vie de jeune fille, une formule ancestrale aux relents si cyniques en cette occasion tragique.

Le kamikaze palestinien, baignant dans la haine et l'horreur de son milieu d'origine, produit de l'islam le plus degrade et le plus perverti, n'est peut-etre que l'outil inconscient de quelquechose de plus eleve. Je ne sais pas, nous ne saurons peut-etre jamais, mais il y a certainement la quelquechose a savoir.

En attendant nous avons une guerre a gagner.







Jeux de mots intraduisibles

ìîä òøáéí ìà ëåúáéí òí òéôøåï ?

ëé òøáé èåá æä òøáé òí òè.



îä éìãéí àåîøéí ìàîà ùçåæøú äáéúä òí îìà îúðåú áùáéì äùëðéí äòøáéí äðçîãéí ?

"îä äáàú ìòøáéí ! îä äáàú ìòøáéí !"



àéê îð÷éí áéú ùì òøáéí ?

òí îâá.

Images d'horreur

J'ai vu les Arabes crier leur joie dans une manifestation a Gaza apres l'attentat de Jerusalem. On y lancait des bonbons aussi. Des sourires eclatants sur les visages basanes. Pas de manipulation, les confirmations de l'ambiance sont plethore.



Je ne sais pas quelles sont les pires images d'horreur entre ces scenes de liesse populaire, ou les scenes de sang qui les inspirent.



Peut-etre que le gosse de 13 ans mort hier des eclats d'un missile israelien, aurait fait partie de cette manif... Allez savoir. Electro-pitieogramme zero.



Non, ces Gazans qui ont montre leurs visages aux cameras ne meritent decidement aucune compassion, et il serait entierement moral et justifie d'arroser cette joyeuse rue d'une belle nappe de napalm. Mais on ne le fera pas... En revanche si il y a une BMW de hamasniks qui passe a cote, je ne suis pas certain que l'helicoptere de l'Armee de l'Air retiendra son tir...







Titre

Pour parler du massacre de dizaines de jeunes appeles en train de prendre le bus pour rentrer chez leurs parents, le Monde titre "l'armee israelienne frappee par un attentat". Bien assimiler le cynisme de la chose, surtout venant de ce papier cul.



On va voir ce qu'ils vont titrer pour l'attentat au Cafe Hillel de Jerusalm.



Mise a jour le mercredi 10 au matin: pas un mot. Faut les comprendre, ca prend du temps de trouver la rhetorique appropriee.



Mise a jour le mercredi 10, 13h, heure de TA: Deuxieme gros titre "Raid israelien a Gaza". Ils ont oublie "meurtrier", le Quai d'Orsay va pas etre content. Oui oui il y a un petit paragraphe sur l'explosion du cafe Hillel. Juste avant un beaucoup plus gros sur les deglutitions de Saeb Arekat et quelques autres loyaux d'Arafat, qui condamne le crime israelien a Gaza (savez - ah non, savez pas - la ou les Arabes chantent leur joie apres les attentats), et il appelle les israeliens a la table des negociations. La, maintenant, c'est d'un gout... Et tout ca est tellement convaincant dans l'article, surtout avec la mention "Avec AFP" a la fin.









Morceau de haine a chaud

Deux attentats en une journee. On ramasse des corps et on ecarte les curieux a Jerusalem en ce moment. La police verifie qu'il n'y a pas un de ses petits copains qui traine pour s'exploser dans la foule des secours. Apparemment l'Arabe (de merde) est entre a l'interieur du cafe, passant le barrage du gardien. C'est que des jeunes la-dedans. Les memes images de gyrophares et de gens qui courent dans la nuit. La voix essoufflee du commentateur. Les religieux sauveteurs qui crient au cameraman de degager. Un cadrage saccade sur une flaque de sang par terre. Des policiers qui tiennent le bandeau de securite. Des regards agards, une nausee sur les visages, sur des images qu'on nous epargne dans la mesure du possible.



Les attentats se suivent et se ressemblent, mes textes de reaction aussi.



J'etais a l'epicerie, avec une nausee juste au moment ou des fetards mourraient a Jerusalem. Un residu de l'onde qui traverse toutes les ames juives, et quelques autres, dans ces moments-la.



Il parait que c'est pour venger le blastage manque du Cheikh Yassin et ses potes handicapes de la tete. De toutes facons, c'est ce pretexte ou un autre. Abu Alaa, le nouveau, condamne, pendant que son patron bave, sans oublier de mettre dos a dos le concept general de "violence" des deux cotes. Nous autres savons ou se trouve le bien, et ou se trouve le mal. Target locked.



Sequence "haine et colere" a but cathartique: Une belle bande d'encules y'a pas a dire. Vraiment dommage qu'on les ait rates l'autre jour. Faudrait les fumer a la prochaine manif a Gaza. Y'a pas d'autre approche avec ces chiens. C'est une guerre au corps a corps. Faudra les finir avant qu'ils nous finissent. Pas besoin de pretexte, une operation de routine de nettoyage de la vermine. Interestingly enough, le gosse palestinien de 12 ans qui est mort de l'attaque sur Yassin, eh ben j'en ai rien a cirer. Et ma feuille de route a moi ne contient pas le mot "palestinien", seulement "arabe". Surtout ce soir.



Avant ce reality show il y avait un reportage sur le 11 septembre 2001. Un ami d'enfance a disparu la-bas, mes amities a sa maman. Certains New-Yorkais usaient le mot Shoah pour parler de ce qu'ils ont vu. J'essaie d'imaginer un mec qui prefere le grand saut depuis le centieme etage plutot que les flammes et la tole fondue. La dimension judeophobe d'une attaque sur Manhattan est evidente, le discours des nihilistes tire du Protocole des Sages de Sion le confirme, et finalement des gens venant du monde entier et de toutes les croyances en sont morts. Et il y a encore des gens, ailleurs, plus loin derriere l'ocean, pour trouver des justifications a ca, ou pour minimiser, ou pour en blaguer, ou pour comparer avec un bombardement du palais de Saddam ou d'un fief de Taliban, pour crier au mauvais traitement des prisonniers de Guantanamo, pour demander la liberation de Zacharias Moussaoui, pour gueuler l'illegalite des eliminations de "presumes" terroristes. Et il y en a, pres de chez nous, pour vouloir faire pareil que Tonton Oussama, et qui y arrivent a leur echelle.



Interview a chaud du garde. Il voit un mec marcher vite avec un carton sur le dos, il s'est fait refouler du Pizza Meter d'a cote, l'assassin le passe alors qu'il est occupe a fouiller quelqu'un ailleurs, il lui dit "eh toi viens ici !", et boum. Une affaire de fraction de seconde. Le second garde, place a l'interieur, l'avait vu aussi, des clients avaient commence a se battre avec lui. La rue etait vide, seul le Cafe Hiller etait plein a craquer. Le but etait de tuer du Juif jeune, beau et heureux.

Pour la Palestine.



lundi 8 septembre 2003

La route de l'Inde

Mon Premier Ministre est en visite Inde, premiere rencontre du genre depuis la renaissance d'Israel. D'apres les images a la tele il est bien recu, ca fait plaisir. Il est venu accompagne de tout ce qui se fait de mieux en ingenieurs en armements, en ingenieurs agronomes, et en artistes, de quoi former un nouveau pays. Israel et l'Inde sont en train de se trouver soudainement plein de points communs, a differents niveaux. Il y a quelquechose de sain(t) dans cette alliance.



Moi aussi je suis en train de me trouver plein de points communs avec les Indiens/Hindous. Deja c'est des obsedes sexuels. Ensuite ils aiment les couleurs. Et puis leurs femmes sont d'une beaute incroyable. Pour ne parler que de ca.



Hier soiree indienne sur la chaine cinema du satellite.



Le Mariage de Mansoon. Acteurs excellents, ambiance sympathique. Et surtout, mon premier film ou je depend quasi entierement des sous-titres en hebreu. Et j'ai compris. Je me rappelle a mes debuts en Israel, quand j'essayais a grand peine d'arriver au troisieme mot des sous-titres. Maintenant je suis un demon trilingue. On applaudit.



Kama-Sutra. Un film erotique sans meme une penetration en gros plan, tres decevant de ce cote-la. Mais apparement ils savent de quoi ils parlent.



Bon alors on a dit: d'abord l'Irlande/Ecosse, et puis la Tanzanie/Kenya, et puis l'Inde.

Zoula encore...

... a la maison.



Derriere l'immeuble pourri y'a la mer.









Mutation inutile

J'avais un poil extremement epais, on aurait dit The Fly.

Elle me l'a enleve sans douleur.

J'ai essaye en vain d'en garder un souvenir entre deux doigts, mais on voit pas grand chose.



Souvenirs du Sinai

Dans l'ordre,



Des villas de bambou avec vue sur la mer,





Une zoula toute en formes et en couleurs,





Une baie bleue jaune cailloux coquillages,





Une lessiveuse matinale,





Une oasis de chiottes.





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